Vous pouvez définir vos préférences en matière de cookies en utilisant les boutons ci-dessous. Vous pouvez mettre à jour vos préférences, retirer votre consentement à tout moment, et voir une description détaillée des types de cookies que nos partenaires et nous-mêmes utilisons dans notre Politique en matière de cookies .
Le 9ème art atteint des résultats records aux enchères ces 10 dernières années. Quelles sont les tendances du marché de la bande dessinée ? Comment bien vendre et acheter sur le second marché ? Notre expert BD répond aux questions des journalistes d’Antiquités Brocante et vous livre ses conseils.
Par Louis Girard - expert en Bandes dessinées
Antiquités Brocante : Comment le marché de la bande dessinée se porte-t-il ?
Louis Girard : Très bien ! Par rapport à la bibliophilie en général, la BD tire bien son épingle du jeu. De nouveaux acheteurs, des investisseurs ont fait leur apparition sur ce marché, remplaçant les collectionneurs à la recherche de leurs émotions d’enfance.
Q : Les cotes évoluent selon les époques ?
L.G. : Oui les albums de Coq Hardy, Bécassine ou de la Semaine de Suzette sont en baisse, alors que la cote d’auteurs plus récents comme Moebius augmente fortement depuis des années.
Q : Tintin est-il toujours au top des ventes ?
L.G. : Cela dépend, les albums se vendent un peu moins cher ces derniers temps, il s’agit d’un réajustement du marché qui était monté très haut. En revanche, les rares originaux de Hergé continuent de monter et de battre des records.

Tintin T2 - Tintin au Congo - C - Exemplaire dit "universel" ou "avant la lettre" - (1948)
Q : Comment expliquez-vous les grands écarts de prix pour une même bande dessinée ?
L.G. : Tout d’abord, les éditions originales (E.O.) se vendent toujours mieux, car elles sont recherchées par les collectionneurs. Ensuite, l’état de l’album est extrêmement important, un album en état « proche du neuf » peut se vendre dix fois plus cher que le même en état moyen, les collectionneurs sont très sensibles à l’aspect extérieur comme intérieur. Usure du dos, coins frottés, pages froissées ou pliées, reliure fatiguée sont autant de moins-value pour un album de BD.
Q : Une dédicace est-elle un plus ? Y a-t-il des faux ?
L.G. : Oui toujours ! Il y a même des collectionneurs de dédicaces qui se moquent de la valeur ou de l’intérêt de l’édition, mais qui recherchent les belles dédicaces composées d’un dessin,
d’un texte et de la signature évidemment. Malheureusement, de
fausses dédicaces arrivent sur le marché car elles augmentent considérablement la valeur d’un album.

Q : Comment se calcule la cote d’une planche originale ?
L.G. : Elle est évidemment fonction de la notoriété de l’auteur, mais pas uniquement. En effet, le prix de certaines planches originales issues d’un même album vont s’envoler car le personnage principal est présent dans toutes les cases par exemple et que la scène est capitale dans le scénario. Par ailleurs, certains auteurs sont connus pour avoir mis très peu d’originaux en vente, leurs planches ont donc mécaniquement une meilleure cote.

Découvrez les sélections hebdomadaires de Louis Girard aux enchères de Bandes dessinées et enchères Hergé.
L’interview est extraite du hors-série Antiquités Brocante “les objets tendance”, réalisé en partenariat avec Catawiki, disponible ici !
© Agence J2CMédia